Après une petite pause à Salta, nous avons repris la route au milieu des Andes, avec pour objectif de rejoindre le Chili et de traverser la Cordillère par le Paso de Jama. Nous avions prévu un itinéraire d’environ 10 jours de voyage à travers la montagne, passant par Purmamarca, Salinas Grandes, Susques, et Jama. Notre itinéraire se dessine ainsi, au fur et à mesure du voyage, on sort les cartes, on évalue la difficulté, on s’inquiète des dénivelés et puis on se lance !
Le relief andin et la traversée d’endroits désertiques nous ont fait revoir la notion du poids de chaque chose : avec un ravitaillement possible tous les 3-4 jours, chaque kilo gagné, c’est un litre d’eau ou de la nourriture en plus… Tout est une question de compromis entre charge, vitesse (plus on porte, moins on va vite) et le rythme de voyage que l’on souhaite conserver (ne pas rouler 10 heures par jour, prendre le temps de se poser…)
Ainsi, nous avons progressivement donné ou renvoyé par la poste des choses dont nous n’avions finalement pas besoin (fer à repasser, perceuse, vêtements, livres, housse de la guitare, panneau solaire et sa batterie…), mais rassurez-vous nous avons gardé la boule à thé !
Nous
entamons donc notre aventure par la cuesta del Lipan, une route qui s’enroule autour du relief et qui culmine à 4170 mètres. Un premier défi que nous sommes heureux d’avoir relevé ! Une fois ce premier pic passé, nous avons traversé des salines, véritables déserts d’altitude. Parmi les lamas et les vigognes, nous avions trouvé notre rythme. Celui-ci étant en partie imposé par les températures négatives du matin : impossible de rouler par -8°C et encore moins de remplir nos réserves d’eau. Nous avons donc progressé par de courtes journées de vélo ne commençant pas avant 10h30.
Au 7ème jour de voyage, nous étions alors en plein altiplano à 4000 mètres d’altitude lorsque les éléments sont venus contrecarrer nos beaux projets d’ascension. La Pachamama (esprit de la terre selon les croyances locales) a décidé de nous stopper net en plein milieu du Salar de Olaroz en soufflant un vent de plus de 50 km/h. Impossible d’avancer, vent de face, pédales au plancher nous nous épuisons en très peu de temps. Heureusement pour nous, Pachamama nous fait cadeau d’un camion paraguayen pour nous amener 50 km plus loin, à Jama, où nous passerons la nuit. 
Là, les douaniers argentins nous déconseillent l’ascension à vélo et ne manquent par d’arguments : le vent de face souffle encore plus fort au sommet (jusqu’à 80 km/h), il fait -25°C la nuit, et puis vous allez monter plus haut que le Mont Blanc ! On ne saura pas si c’est pour nous décourager, ou seulement de la bienveillance, en tous les cas on va décider au vu de notre rythme de progression, du handicap que nous cause le vent, et des conseils des beaux douaniers, de faire la traversée dans un camion… Cette décision, même si on la sait raisonnable, nous procure un petit pincement au cœur. Alors, on coupe la poire en deux : montée en camion d’accord, mais à une seule condition : il faut qu’il nous laisse au sommet pour qu’on puisse profiter de la descente…après tout, ça faisait 7 jours qu’on grimpait !
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Salut les zamours !
Une petite pensée pour vous en ce 14-Juillet. Toujours aussi content de lire vos aventures, de découvrir des paysages extrêmes : paradisiaques ou infernaux. Ravi d’avoir fait grâce à vous la connaissance de la Pachamama.
Nous serons sur votre continent dans 8 jours : la Guyane nous attend. Les vaccins sont faits, les sacs presque prêt et le programme de ma soeur nous fait déjà saliver…
A+
Bonne fête nat’ !
Les Prounager de Thouarorléans
Commentaire by Julien "Prounager" — 14 juillet 2010 @ 9 h 21 min
Bonjour à tous les 2
Ravis de pouvoir suivre vos péripéties autour du monde, ça nous fait voyager du coin de notre PC !
Merci pour ses belles balades régulières, et bon courage pour la suite !
bises,
Anne et Pascal
PS : pour Pierre, car je sais que tu t’inquiètes (mais si, mais si !) : nos opco roulent tjrs, elles aussi !)
Commentaire by ANNE et PASCAL — 15 juillet 2010 @ 12 h 05 min
Salut les pédaleurs !
On a du se croiser dans le nord argentin, nous sommes en Bolivie depuis une semaine ! Dommage, ca nous aurait fait plaisir de papoter avec vous.
Vous avez renvoyé votre fer à repasser ? Nous n’arrivons pas à nous séparer du notre ! C’est qu’on s’attache…
La bise et à bientôt !
Max et Nico
Commentaire by Max et Nico — 22 juillet 2010 @ 20 h 15 min
bravo les aventuriers
je suis très heureuses de suivre votre parcours c’est vraiment très intérressant
on pense bien a vous
biz
MICHELLE MARTIN
Commentaire by MICHELLE — 28 juillet 2010 @ 10 h 07 min
Impressionnant ce pénible périple terrible et à peine crédible.
On ne pourra plus jamais parler de nos vacances peinardes, geignardes et ringardes.
Bonne descente vers d’autres aventures
En restant prêt à feuilleter votre album tranquillement pour se donner de petits frissons.
A +
Commentaire by Michael — 29 juillet 2010 @ 18 h 09 min
Bonjour à tous les 2
Nous vous félicitons, votre voyage est vraiment epoustouflant, quel courage vous avez – C’est vraiment génial ce que vous vivez et super sympa de nous le faire partager – Merci à vous – Bon courage, bonne chance pour la suite. Nous pensons très fort à vous.
Bisous – A plus -
Commentaire by Hue Gérard et Evelyne — 2 août 2010 @ 12 h 44 min
salut
je viens de découvrir vos dernieres aventures, je suis époustouflé par ces paysages, super les photos! et j’imagine les conditions très dures que vous endurez. bravo petits scarabées !
Commentaire by laurent le rolanx — 8 août 2010 @ 16 h 08 min
Je vois que vous avancez bien et que vous en profitez bien ! Vous en profitez tellement que vous ne relatez pas bien souvent vos aventures…
Je serai curieuse de voir votre liste de matériel maintenant que vous vous êtes allégés ? La suprématie des culottes surnuméraires de Laure gagne-t-elle toujours ?
Pour ma part, ça roule toujours, voir votre compteur
En préparation le Danube de Belgrade au delta en tandem avec ma soeur et le Burkina avec Sandie peut-être en tandem (je croise les doigts…).
Je viens de subir avec Shrek, ce que vous subirez certainement bientôt : les rayons de la roue arrière qui lâchent les uns après les autres (donc voilage instantané), les câbles qui pètent et flinguent le dérailleur avant, chaîne + cassette à changer… Certaines fois au bord de la route et d’autres peinard dans ma cour ! C’est que la bête approche des 8000 kms tout de même !
Biz à vous deux,
Elyse
P.S. : la DRIRE est morte, vive la DIRECCTE – enfin on verra !
Nous l’avons fêtée dignement avec décompte et embrassades
Commentaire by Elyse — 9 août 2010 @ 15 h 58 min
Quelle magnifique aventure vous partagez et nous faites partager !
Quelles magnifiques illustrations vous publiez, je vois que vos efforts sont récompensés ! J’admire votre courage (car je sais qu’il vous en a fallu, et qu’il vous en faudra encore beaucoup). Bravo à tous les deux !
J’attends avec impatience vos prochaines publications.
Maddy
Commentaire by Maddy — 15 août 2010 @ 16 h 20 min