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24 août 2010

Vous reprendrez bien un peu de péripéties andines …

Filed under: Amérique du Sud,Bolivie,Chili — admin @ 14 h 38 min

Nous laissons derrière nous l’océan et la plage d’Arica pour nous tourner à nouveau vers les hauteurs andines. Le Chili est une longue bande de terre, mais nous avons choisi de le parcourir dans le sens de la largeur :p ! Bourriquet et Livingstone vont donc grimper depuis le niveau de la mer pour arriver à 4600 mètres aux pieds du lac Chungara, le plus haut lac d’altitude au monde !! Au fur et à mesure que l’altimètre défile, les paysages changent : des vallées cultivées aux déserts de pierre, pour arriver enfin dans les parcs nationaux chiliens peuplés de vigognes, de viscaches et de nandù (de la famille des autruches). Le thermomètre aussi est de la course, il va jusqu’à nous indiquer -17 degrés dans la tente ! Heureusement cette réserve de biosphère est jalonnée de volcans toujours actifs qui tout au long du parcours vont nous permettre de nous baigner dans des thermes bien chaudes !! Leentre Coipasa et Uyuni grand luxe quoi :-) !

Des paysages plein les yeux, des kilomètres de pistes dans les jambes, mais aussi dans les bras car parfois il aura fallu pousser nos bolides dans le sable, nous sommes fin prêts pour la Bolivie. Pourtant endurcis par 5 mois de voyages, les canaux lacrymaux de Laure se sont bien délestés sur les pistes boliviennes. Tout d’abord nous avons dû nous y reprendre à deux fois pour traverser le salar de Coipasa, faute de trouver l’endroit où celui-ci est suffisamment dur pour rouler dessus. Ensuite, une fois le chemin praticable trouvé, et bien il ne l’est pas forcément sur toute la longueur. Entre les salars, le sable est roi !

salar d'UyuniArrivés à Llica, ville promise, nous assistons à une réunion publique, que nous prenons pour un exercice de démocratie participative, en fait, la population est en train de décider son soutien à la région de Potosi qui a entamé une grève générale et un blocus des routes pour réclamer que des investissements soient réalisés. Alors que c’est une région de Bolivie qui détient le plus de ressources naturelles, sa population est la plus touchée par la pauvreté. Le lendemain, nous sortons in extremis du village, une cloche avait sonné pour signifier la fermeture des portes de la ville… Malgré des questions à la population, on n’avait pas vraiment saisi que c’était un conflit à l’échelle régionale. Après 2 jours de traversée fantastique du désert de sel, le salar d’Uyuni, nous sommes tombés sur les blocus de route, empêchant l’entrée de la ville à tout véhicule. Les plus courageux essayant de franchir les barrages se retrouvaient les pneus crevés. Ceci explique pourquoi nous avons eu la chance d’avoir le salar pour nous tous seuls !

Nous avons passé les barrages sans difficulté ou presque : plus on se rapprochait de la ville plus les barrages se durcissaient et la petite excuse « mon épouse est malade » s’est transformée au troisième barrage en « elle a vomi du sang toute la nuit et doit voir un médecin en urgence ». Nous profiterons du blocus pour nous reposer à Uyuni. Nous verrons la ville se vider de ses touristes, seul un petit groupe d’irréductibles voyageurs avec véhicule ne pouvant partir en bus patiente… en observant de loin les course-poursuites aux blocus digne de Starsky&Hutch !!

A notre quatrième jour, alors qu’on nous avait dit que la situation était quasi-résolue, et que les blocages allaient être levés…à 23h12, on frappe à notre porte… « il parait qu’un bus va partir avec une autorisation signée du chef de la police !! Et demain, la situation risque finalement d’empirer donc c’est maintenant ou jamais !! ». Ni une, ni deux, à peine réveillés, on s’arrache de l’hôtel. Comme les vélos ne rentrent pas en soute, ils voyageront sur le toit !! Et c’est parti pour 13h de pistes défoncées vers Oruro… Laure aura même l’occasion de toucher de sa tête le toit du bus, lors d’un envol de celui-ci sur une bosse… cascade digne d’une James Bond Girl bien sûr :-) .Cette expérience des blocus est évidemment inoubliable, voire même un peu excitante… Heureusement on a manqué de rien alors qu’à Potosi, eau, électricité et nourriture étaient quasiment absentes.

Pour la suite, direction Cochabamba et l’Amazonie bolivienne…

3 commentaires »

  1. salut
    encore une fois, le diaporama de vos dernieres photos est superbe. Les nuits à -52°c ca me dit pas grd chose mais les thermes bien chaudes, ca me branche ++. Vu d’ici le périple est magique ! j’espère que nos discussions sur la mécanique vélo portent leurs fruits (enfin pas trop tt de meme) et vous souhaite du bon temps ! atchao amigo

    Commentaire by rolanx — 30 août 2010 @ 12 h 43 min

  2. Merci pour l’attention toute particulière du cadrage des 2 photos avec RUBEN 16 ans sur son vélo. Aussi populaire au Chili !, il va nous falloir aller vérifier. Pour vous :courage, courage. Si cela peut vous aider, mais nous en doutons, nous sommes en permanence avec vous…….par la pensée. Et grand merci de nous faire ainsi partager toutes vos découvertes.

    Commentaire by mimis nantais — 3 septembre 2010 @ 8 h 00 min

  3. Je reprends le fil de votre périple et je vois que vous ne chômez pas alors que nous nous contentons de défiler tranquillement de la place de la République à la Bastille… avec d’autres gens du voyage.
    Si Laure a cogné le toit du bus cela nous renseigne aussi sur l’absence de prise de poids. Ne serait-il pas prudent de garder le casque vélo dans les transports en commun ?

    Commentaire by Michael — 12 septembre 2010 @ 9 h 42 min

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