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15 mars 2011

Dans la cour des petits…

Filed under: Amérique du Sud,Panama — admin @ 22 h 34 min

Pont des AmériquesCe matin là, à Panama, nous nous sommes levés tôt. Itinéraire prévu : une vingtaine de kilomètres et le Pont des Amériques à traverser. Un pont mythique, construit dans les années 50, reliant l’Amérique du nord à l’Amérique du sud. Itinéraire peu engageant à priori quand on n’a pas pédalé depuis un mois (nous avons abandonné lâchement Bourriquet et Livingstone pour rejoindre nos parents au Nicaragua), et que l’on a eu vent de la densité du trafic…

Mais au bout du voyage, nous sommes attendus, alors pas question de reculer, le pont est le seul chemin pour arriver à destination. Une heure et demie plus tard, nous sommes accueillis par une centaine de regards, des yeux malicieux, des sourires, des rires et un niveau sonore un peu plus élevé que la normale…Nous voilà arrivés à bon port dans la cour d’école du lycée français Paul Gauguin !!

dessinNous sommes venus rendre visite aux CE1 et CE2 pour partager avec eux un peu d’Amazonie et leur faire un atelier sur les arbres et le bois. Dans la cour, les enfants les moins timides viennent nous dire bonjour spontanément ou se présenter. Il y a ceux qui viennent en groupe pour poser les questions les plus osées : « Vous êtes mariés ?, Vous avez des enfants ? » ou pour une grande déclaration : « Moi, je suis votre plus grand fan ! », puis ils repartent en courant colporter la réponse au plus grand nombre…

Puis l’atelier démarre, les questions fusent, on ne verra pas le temps passer. Nous repartons contents, une montagne de dessins dans les bras et riches d’avoir partagé ce moment avec les enfants ! Merci Céline et Mélanie pour cette expérience !!

dessin2

1 janvier 2011

Petit conte de Noël…

Filed under: Amérique du Sud,Colombie — Mots-clefs :, , — admin @ 0 h 31 min

En arrivant à Bucaramanga, ultime étape avant la longue plaine qui mène à la côte atlantique, nous apprenons que les routes qui mènent au nord sont toutes barrées par des glissements de terrain. Les pluies diluviennes qui ont martelé la Colombie cet hiver ont provoqué de graves inondations. Après vérification, la police des routes et les pompiers nous confirment qu’en faisant un détour vers Barranca, à l’ouest, une solution subsiste. Deux kilomètres de route ont été dévastés par la boue mais un passage piéton est possible.

derrumbeAlors, nous voilà, le 24 décembre, en pleine chaleur, à penser qu’à ce moment précis tout le monde en est à l’apéro ! Ça râle fort pour grimper ces collines qui n’étaient pas prévues au programme. Mais le voyage endurcit, et on commence à se faire à notre condition. Après tout, on a de quoi manger, les éboueurs croisés à la sortie de la ville nous ont offert une bouteille de vin pour festoyer, voilà de quoi faire notre petit réveillon humblement sous la tente.

Nous atteignons la zone sinistrée, il y règne une ambiance assez tendue. Outre les voyageursderrumbe venus traverser comme nous, la catastrophe a amené ici une multitude de personnes venues gagner de l’argent en proposant leurs services pour porter les bagages. Nous sommes harcelés par les propositions d’aide, on a qu’une envie, traverser au plus vite, d’autant plus qu’on nous assure que de l’autre côté, il y a un village où nous trouverons où nous loger.

On recrute Sergio pour nous aider à pousser les vélos. Au lieu des 20 minutes de traversée prévue, on va mettre quasiment 2 heures à s’extirper de ce chaos de béton et de boue. Le long du chemin, un racket s’organise. Certains ont posé des planches de bois pour faciliter le passage et demandent donc un paiement pour ce service… Nous arrivons entiers à bon port, mais exténués. Il commence à faire nuit et pas de trace du village annoncé… Sergio nous propose de venir chez lui. L’invitation nous pose question mais tombe plutôt bien.

Nous nous retrouvons dans une situation un peu délicatederrumbe2 à rouler de nuit, sans savoir où l’on va, et à se demander au vu du relief si les 10 minutes de trajet sortent du même tonneau que les 20 minutes précédentes…! Encadrés par plusieurs motos bien curieuses, on n’en mène pas large sur nos vélos. Un véhicule nous double, et quelques minutes après revient sur la voie d’en face pour de nouveau se retrouver à notre hauteur…la vitre se baisse, et c’est un « necesitan algo ? » qui vient nous sortir de ce mauvais pas. Soulagés, on accepte immédiatement ce coup de pouce de Noël.

On dit au revoir à Sergio et nos deux anges gardiens nous emmène jusqu’à la prochaine ville, Barranca. Ils nous régalent d’une bonne bière salvatrice pour faire tomber le stress et célébrer la chance qui nous a accompagné.

Au-delà d’un accueil pour la nuit du réveillon, c’est la véritable hospitalité colombienne qui nous attend. On se retrouve adoptés par cette famille, qui nous emmène faire du ski-nautique le 25 décembre. Voilà un Noël qu’on est pas prêt d’oublier !!!

BONNE ANNEE 2011 A TOUS !!!!

23 décembre 2010

Feliz Navidad !!

Filed under: Amérique du Sud,Colombie — Mots-clefs :, , — admin @ 14 h 47 min

C’est depuis la caserne de pompiers de San Gil en Colombie que nous vous écrivons cette petite brève… Vous vous demandez sûrement ce qu’on fabrique chez l’armée de l’eau, et bien, rien avoir avec le fait que Laure se trimballe un doigt luxé depuis 4 semaines (une magnifique Brian Jouber sur plaque de boue, avec réception de l’annulaire…maîtrise totale : 9/10). En fait, nous avons découvert l’accueil chaleureux des pompiers en Amérique Latine grâce aux Zarmalouloux, une troupe de joyeux cyclo-clowns avec qui nous avons fait un bout de chemin en Equateur !

Nous voilà donc de retour dans l’hémisphère nord !

Notre premier cargo nous avait fait franchir la fameuse ligne rouge de l’équateur. Mais de nuit, impossible de l’apercevoir… Alors pour ne pas la rater une seconde fois, nous sommes allés lui rendre visite à domicile, un lieu justement nommé « la Mitad del Mundo ». Incontestablement il fait plus froid au Nord, et ça souffle pas mal au Sud :p !

Depuis maintenant 10 jours, nous sillonnons les routes de Colombie. Nous sommes partis de Bogota en direction de Cartagena, où notre mission sera de trouver un voilier pour rejoindre le Panama. Ce pays nous enchante, et c’est vraiment dommage d’avoir si peu de temps devant nous. Nous traversons des paysages vallonnés très vert, des plans de café poussent le long de la route, élémentaire mon cher Watson ! Nous sommes au pays du café !

pèrenoelIci, l’ambiance est aux fêtes de fin d’année, le père Noël s’accroche aux fenêtres, et des rennes luminescents broutent dans les jardins. Par plus de 25°C, ça doit transpirer sévère sous le costume rouge… De drôles de poupées à taille humaine assises à l’entrée des maisons, avec une bouteille à la main, nous regardent passer. C’est la tradition de l’« año viejo », elles représentent l’année passée, que l’on brûle le soir du 31.

De notre côté, la tente verte fera surement office de sapin pour la soirée du 24 décembre, ceux qui veulent passer pour l’apéro sont les bienvenus ! ;)

Joyeux Noël à tous !

13 novembre 2010

En espagnol, monter se dit « subir »…

Filed under: Amérique du Sud,Pérou — Mots-clefs :, , — admin @ 23 h 52 min

PhotoLaureMontéeC’est dès notre entrée en Equateur que nous saisissons toute la dimension verticale de cette étrange coïncidence de langage. Nous subissons en ce moment même un dernier bout de la cordillère des Andes, telles deux puces parcourant le pelage plissé et replissé d’un Sharpei.

Nous avons ressenti récemment une petite baisse de forme. En faisant un bilan du projet après huit mois de voyage, on s’est rendu compte que la parenthèse de trois ans sur d’autres projets est assez longue. Un besoin d’autre chose que la rigueur du voyage à vélo, une soif de rencontrer plus d’acteurs de terrain, d’apprendre plus, alors que le mode de déplacement choisi implique lenteur, efforts et patience.

Nous réalisons que chaque mode de vie, même itinérant a sa routine, et que celle-ci bien que confortable présente des côtés pesants. Comme tout le monde, le voyageur a des envies de ce qu’il n’a pas. L’être humain est-il un éternel insatisfait ? Ou plutôt manquons-nous de sagesse et de recul pour profiter pleinement de notre chance, de notre présent ?

Photo cultivateurAu milieu de ce questionnement, une rencontre nous remet en selle : nous visitons une coopérative de cacao biologique. Le partage du quotidien et de l’expérience des cultivateurs remonte en flèche les aspects positifs du projet. La consommation accrue de cacao n’y est sûrement pas étrangère ! ;-)

Comme dit Nicolas Bouvier : « Certains pensent qu’ils font un voyage, en fait, c’est le voyage qui vous fait ou vous défait… »

29 octobre 2010

Dis moi où tu habites…. je te dirais ce que tu fais !

Filed under: Amérique du Sud,Pérou — admin @ 15 h 36 min

Après avoir séjourné quelques temps dans l’effervescente ville de La Paz, c’est aux abords du lac Titicaca que nous décidons d’aller user de la gomme et de défier Eole à domicile, l’altiplano péruvien étant son terrain de jeu favori.

Au fur et à mesure de notre avancée vers Cusco, on se retrouve face à quelque chose de singulier : certains villages semblent se spécialiser dans une activité. Nous avons confirmation à Oropesa : « ici, 95% de la population se dédie à la fabrication du pain ». Le meilleur pain du monde d’ailleurs paraît-il !

Bon bien sûr, vous allez nous dire qu’il y a les rillettes du Mans, les saucisses de Strasbourg, les bêtises de Cambrai, les macarons d’Orléans… mais là, imaginez que tous les cinq mètres on vous propose la même chose à manger….un village entier qui sent bon le pain frais, ou encore la couenne de cochon frite. Rien de tel pour accompagner le café du matin !

Nous traversons également un village de Cuyeria (prononcé « couilléria »), ces petits restaurants qui servent uniquement des cuy à toutes les sauces….loin de nous l’idée d’un mauvais jeu de mots :-) ! Le cuy n’est autre que le petit animal dans une cage au fond de la classe de maternelle : le cochon d’Inde.

A Cusco, la spécialité locale est le touriste en boîte, alors nous restons quelques jours pour grossir les rangs de visiteurs du Machu Picchu… Un lieu qui reste magique entre 6 et 7h du matin lorsque seuls les courageux qui se sont levés à 4 heures du matin sont sur le site.

PS : malgré 9 jours à Cusco, et en dépit de recherches actives, nous n’avons pas trouvé le Commandant…

20 septembre 2010

Les voies navigables sont impénétrables…

Filed under: Amérique du Sud,Bolivie — admin @ 15 h 18 min

Dans le bus qui nous permet de quitter la zone des blocus, le hasard des rencontres met sur le siège d’à côté, un jeune homme qui nous vente la chaleur, les vallées vertes et l’abondance de fruits de l’Amazonie bolivienne. L’idée de descendre de l’altiplano pour se réchauffer un peu fait rapidement son chemin, d’autant plus qu’on pourrait faire une partie du voyage en bateau sur le fleuve Mamoré…en bref, une parenthèse paradisiaque se dessine sur notre itinéraire.

Confirmation faite par l’office de tourisme de Cochabamba, nous nous dirigeons à Puerto Villaroel pour prendre notre bateau. Le paysage se transforme en quelques lacets, et d’un seul coup, derrière un col, une longue descente nous plonge dans les nuages et une chaleur humide digne d’un sauna. L’acclimatation à la chaleur nous prend pas mal d’énergie, mais la carotte du bateau nous fait avancer…

A une vingtaine de kilomètres du port, avant de s’enfoncer dans la jungle, on se renseigne sur les jours de départ du bateau. Et c’est à ce moment là que la carotte se transforme en lapin : « Il n’y a pas de bateau avant le mois de novembre ». On se disait bien que les cours d’eau croisés sur le chemin étaient bien bas…Grosse déception et en conséquence une boucle gigantesque en bus pour rejoindre Trinidad car la traversée de la jungle est déconseillée pour cause de narco-trafique.

Du coup, pour se venger de ce tuyau percé et avoir une petite chance de prendre un bateau, nous choisissons de faire un détour par Rurrenabaque. C’est l’occasion de découvrir le Parc National Madidi, la jungle et le mode de vie de ses habitants. Malgré un fleuve navigable pour le retour vers La Paz, notre rêve d’embarquer à bord d’une lancha… tombe à l’eau ! Dommage pour nos vélos qui souffriront largement du trajet en bus. M’enfin… ils en verront d’autres !

Après 4 jours de repos à La Paz (merci Julie & Thibault !!), nous prenons la direction du lac Titicaca, puis du Pérou !

26 août 2010

La première d’Enviroulemonde sur RFI !!

Filed under: Amérique du Sud — admin @ 15 h 22 min

article web

Ecoutez ici l’extrait de l’émission :

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24 août 2010

Vous reprendrez bien un peu de péripéties andines …

Filed under: Amérique du Sud,Bolivie,Chili — admin @ 14 h 38 min

Nous laissons derrière nous l’océan et la plage d’Arica pour nous tourner à nouveau vers les hauteurs andines. Le Chili est une longue bande de terre, mais nous avons choisi de le parcourir dans le sens de la largeur :p ! Bourriquet et Livingstone vont donc grimper depuis le niveau de la mer pour arriver à 4600 mètres aux pieds du lac Chungara, le plus haut lac d’altitude au monde !! Au fur et à mesure que l’altimètre défile, les paysages changent : des vallées cultivées aux déserts de pierre, pour arriver enfin dans les parcs nationaux chiliens peuplés de vigognes, de viscaches et de nandù (de la famille des autruches). Le thermomètre aussi est de la course, il va jusqu’à nous indiquer -17 degrés dans la tente ! Heureusement cette réserve de biosphère est jalonnée de volcans toujours actifs qui tout au long du parcours vont nous permettre de nous baigner dans des thermes bien chaudes !! Leentre Coipasa et Uyuni grand luxe quoi :-) !

Des paysages plein les yeux, des kilomètres de pistes dans les jambes, mais aussi dans les bras car parfois il aura fallu pousser nos bolides dans le sable, nous sommes fin prêts pour la Bolivie. Pourtant endurcis par 5 mois de voyages, les canaux lacrymaux de Laure se sont bien délestés sur les pistes boliviennes. Tout d’abord nous avons dû nous y reprendre à deux fois pour traverser le salar de Coipasa, faute de trouver l’endroit où celui-ci est suffisamment dur pour rouler dessus. Ensuite, une fois le chemin praticable trouvé, et bien il ne l’est pas forcément sur toute la longueur. Entre les salars, le sable est roi !

salar d'UyuniArrivés à Llica, ville promise, nous assistons à une réunion publique, que nous prenons pour un exercice de démocratie participative, en fait, la population est en train de décider son soutien à la région de Potosi qui a entamé une grève générale et un blocus des routes pour réclamer que des investissements soient réalisés. Alors que c’est une région de Bolivie qui détient le plus de ressources naturelles, sa population est la plus touchée par la pauvreté. Le lendemain, nous sortons in extremis du village, une cloche avait sonné pour signifier la fermeture des portes de la ville… Malgré des questions à la population, on n’avait pas vraiment saisi que c’était un conflit à l’échelle régionale. Après 2 jours de traversée fantastique du désert de sel, le salar d’Uyuni, nous sommes tombés sur les blocus de route, empêchant l’entrée de la ville à tout véhicule. Les plus courageux essayant de franchir les barrages se retrouvaient les pneus crevés. Ceci explique pourquoi nous avons eu la chance d’avoir le salar pour nous tous seuls !

Nous avons passé les barrages sans difficulté ou presque : plus on se rapprochait de la ville plus les barrages se durcissaient et la petite excuse « mon épouse est malade » s’est transformée au troisième barrage en « elle a vomi du sang toute la nuit et doit voir un médecin en urgence ». Nous profiterons du blocus pour nous reposer à Uyuni. Nous verrons la ville se vider de ses touristes, seul un petit groupe d’irréductibles voyageurs avec véhicule ne pouvant partir en bus patiente… en observant de loin les course-poursuites aux blocus digne de Starsky&Hutch !!

A notre quatrième jour, alors qu’on nous avait dit que la situation était quasi-résolue, et que les blocages allaient être levés…à 23h12, on frappe à notre porte… « il parait qu’un bus va partir avec une autorisation signée du chef de la police !! Et demain, la situation risque finalement d’empirer donc c’est maintenant ou jamais !! ». Ni une, ni deux, à peine réveillés, on s’arrache de l’hôtel. Comme les vélos ne rentrent pas en soute, ils voyageront sur le toit !! Et c’est parti pour 13h de pistes défoncées vers Oruro… Laure aura même l’occasion de toucher de sa tête le toit du bus, lors d’un envol de celui-ci sur une bosse… cascade digne d’une James Bond Girl bien sûr :-) .Cette expérience des blocus est évidemment inoubliable, voire même un peu excitante… Heureusement on a manqué de rien alors qu’à Potosi, eau, électricité et nourriture étaient quasiment absentes.

Pour la suite, direction Cochabamba et l’Amazonie bolivienne…

12 juillet 2010

Cruzar la Cordillera…

Filed under: Argentine — admin @ 18 h 58 min

Après une petite pause à Salta, nous avons repris la route au milieu des Andes, avec pour objectif de rejoindre le Chili et de traverser la Cordillère par le Paso de Jama. Nous avions prévu un itinéraire d’environ 10 jours de voyage à travers la montagne, passant par Purmamarca, Salinas Grandes, Susques, et Jama. Notre itinéraire se dessine ainsi, au fur et à mesure du voyage, on sort les cartes, on évalue la difficulté, on s’inquiète des dénivelés et puis on se lance !

désertLe relief andin et la traversée d’endroits désertiques nous ont fait revoir la notion du poids de chaque chose : avec un ravitaillement possible tous les 3-4 jours, chaque kilo gagné, c’est un litre d’eau ou de la nourriture en plus… Tout est une question de compromis entre charge, vitesse (plus on porte, moins on va vite) et le rythme de voyage que l’on souhaite conserver (ne pas rouler 10 heures par jour, prendre le temps de se poser…)
Ainsi, nous avons progressivement donné ou renvoyé par la poste des choses dont nous n’avions finalement pas besoin (fer à repasser, perceuse, vêtements, livres, housse de la guitare, panneau solaire et sa batterie…), mais rassurez-vous nous avons gardé la boule à thé !

Nous entamons donc notre aventure par la cuesta del Lipan, une route qui s’enroule autour du relief et qui culmine à 4170 mètres. Un premier défi que nous sommes heureux d’avoir relevé ! Une fois ce premier pic passé, nous avons traversé des salines, véritables déserts d’altitude. Parmi les lamas et les vigognes, nous avions trouvé notre rythme. Celui-ci étant en partie imposé par les températures négatives du matin : impossible de rouler par -8°C et encore moins de remplir nos réserves d’eau. Nous avons donc progressé par de courtes journées de vélo ne commençant pas avant 10h30.

Au 7ème jour de voyage, nous étions alors en plein altiplano à 4000 mètres d’altitude lorsque les éléments sont venus contrecarrer nos beaux projets d’ascension. La Pachamama (esprit de la terre selon les croyances locales) a décidé de nous stopper net en plein milieu du Salar de Olaroz en soufflant un vent de plus de 50 km/h.  Impossible d’avancer, vent de face, pédales au plancher nous nous épuisons en très peu de temps. Heureusement pour nous, Pachamama nous fait cadeau d’un camion paraguayen  pour nous amener 50 km plus loin, à Jama, où nous passerons la nuit.

Là, les douaniers argentins nous déconseillent l’ascension à vélo et ne manquent par d’arguments : le vent de face souffle encore plus fort au sommet (jusqu’à 80 km/h), il fait -25°C la nuit, et puis vous allez monter plus haut que le Mont Blanc ! On ne saura pas si c’est pour nous décourager, ou seulement de la bienveillance, en tous les cas on va décider au vu de notre rythme de progression, du handicap que nous cause le vent, et des conseils des beaux douaniers, de faire la traversée dans un camion… Cette décision, même si on la sait raisonnable, nous procure un petit pincement au cœur. Alors, on coupe la poire en deux :  montée en camion d’accord, mais à une seule condition : il faut qu’il nous laisse au sommet pour qu’on puisse profiter de la descente…après tout, ça faisait 7 jours qu’on grimpait !

Venez voir ici les photos de cette traversée !

25 juin 2010

En route pour les Andes !!

Filed under: Amérique du Sud,Argentine — admin @ 0 h 15 min

Salut tout le monde !!

Ca fait déjà plus d’un mois que nous n’avons pas donné de nouvelles de notre quotidien. Nous cherchons encore notre rythme de croisière, entre pédalage, rencontres, connexions internet, et aussi prendre soin de nous et des vélos !!

On vous remercie pour les messages d’encouragements, qui ne réchauffent pas que les mollets. Après avoir passé une quinzaine de jours dans le Nord-Est, la région de Misiones (missions Jésuites),  nous voilà maintenant en train d’user de la gomme dans les Andes. Nos bolides commencent à collectionner les cols, et notre passage à 4600m vers le Chili nous rapprochera encore un peu plus près des étoiles (au jardin de lumière et d’argent, pour oublier les rivages brûlants… :p)

Nous tenons le coup physiquement et moralement, et même si parfois les routes sont dures, nous trouvons toujours une récompense au bout du chemin. Que ce soit des paysages qui laissent sans voix, un campement dans un endroit inoubliable, ou un bon repas, sans oublier la bonne douche chaude, qui est une valeur sûre !

Nous découvrons un mode de vie itinérant, on se sépare petit à petit des choses ajoutées à la va-vite dans les sacoches avant le départ au cas où … Mais, en plus du matériel, on se trimbalait deux frustrations depuis quelques semaines : ne pas pouvoir inviter des amis à prendre un verre à la maison, et se cuisiner une bonne tarte aux pommes. On a réglé tout ça à Salta en faisant d’une pierre deux coups !

On part donc plus légers pour la suite du périple, même s’il y avait beaucoup de beurre dans la tarte ;-) !

Bizatous !

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