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7 janvier 2012

Retour vers le futur…

Filed under: Asie,Thaïlande — Mots-clefs :, , , , — admin @ 0 h 58 min

Bonne année 2012 à tous !!!

C’est depuis l’an 2555 que nous vous faisons parvenir ces quelques nouvelles. On serait tenté de dire que c’est une preuve que la catastrophe annoncée par les post-mayas en 2012 (non non, pas la réélection de Sarko…) n’aura pas eu lieu…

Certains répondraient « Aucun lien… fils unique » :p… En fait, le royaume de Siam ayant été préservé de la colonisation et l’évangélisation, le pays ne croit pas à la naissance d’un petit jésus, mais plutôt à la prédication d’un certain Siddharta Gautama, alias « l’Illuminé », plus connu sous le nom de Bouddha.

C’est tout à notre avantage, car la multitude de temples bouddhistes accueillent volontiers une tente pour la nuit. Le sud du pays étant également parsemé de Parc Nationaux, c’est l’occasion d’étrenner les arceaux flambants neufs de la maison…

En remontant le long de la côte ouest, en bordure du Myanmar, nous assouvissons le rêve répandu de l’île paradisiaque, de l’eau transparente et des plages de sables blancs… Pour trois jours planifiés sur Ko Surin, nous ferons durer le plaisir pendant 10 jours. Même si les coraux sont quasiment tous détruits par les changements climatiques, et l’évolution des modes de vie, l’endroit reste magique. Nous le quitterons avec un pincement au cœur, et l’estomac retourné par l’heure et demi de hors-bord en mer agitée…

Les massages Thaï (plus ça fait mal, plus ça fait du bien…), la nourriture exquise, les portraits du roi partout (que ça laisserait le nôtre rêveur… :p), l’hymne national tous les jours à 8h, les sourires des habitants nous ont conquis. C’est pourquoi après deux mois de douceur, on a voulu s’inscrire directement pour une nouvelle cure de 30 jours  Comme c’était complet, on va d’abord aller voir si ça roule au Cambodge ! :)

18 août 2011

Nimbin Good Times !

Filed under: Australie,Océanie — Mots-clefs :, — admin @ 3 h 27 min

Nous sommes dans la région Rainbow en Nouvelle-Galles du Sud. On s’est donné du temps pour partager le quotidien de communautés alternatives qui se sont installées il y a plus d’une trentaine d’année dans les environs. Le journal local, le Nimbin good Times, a fait un article sur le projet. Du coup des gens nous reconnaissent dans la rue !!

28 juin 2011

Stupeur et tremblements

Filed under: Australie,Océanie — Mots-clefs :, , , — admin @ 9 h 10 min

Nous avons quitté la Nouvelle Zélande à coup de tremblements de terre. Deux secousses de magnitude 5 et 6 nous ont surpris en milieu de journée. La sensation que le sol se dérobait sous les pieds alors que les murs oscillaient de droite à gauche était effrayante. Après avoir tremblé, la Terre continue d’exprimer son mécontentement par des petites vibrations peu rassurantes, on se sent alors tout petit face à l’expression d’une telle force.

Le vol 791 nous a propulsé à 4038 kilomètres de là, et a transformé notre paysage : nous sommes passés d’un pays bien vert à un pays orangé-rouge. La terre est rouge, même les arbustes, certaines algues, et le ventre des perroquets portent ces couleurs.

La région de l’Australie du sud est une des plus sèches nous dit-on, mais ne vous détrompez pas : en hiver il pleut tout ce qu’il n’a pas plu dans l’année !! Heureusement nous séchons vite grâce au vent. C’est lui qui désormais détermine notre progression. Dans notre dos, ce sont des kilomètres et des kilomètres sans effort, mais dès qu’il change de sens, nous luttons contre l’invisible et bruyant compagnon de voyage.

Ainsi nous continuons notre progression vers la « Great Ocean Road » et collectionnons les panneaux routiers : attention aux Koalas, Kangourous et Wombats en attendant de pouvoir en croiser un spécimen vivant !

22 mai 2011

Aux antipodes…

Filed under: Nouvelle Zélande,Océanie — Mots-clefs :, , — admin @ 5 h 02 min

Nous voilà depuis 2 mois en Nouvelle Zélande. Nouveau pays, nouveau continent, nouvelle langue, et nouvelle perspective : Bourriquet et Livingstone roulent désormais du côté gauche de la route !!

Nous le savions avant de débarquer à Auckland, le Kiwi (l’oiseau) est l’emblème du pays, mais nous avons découvert que la Nouvelle Zélande est aussi un gros producteur de kiwi (le fruit !). Petit interlude contextuel : elle est en fait le troisième producteur au niveau mondial. La Chine, dont le fruit est originaire arrive en tête, et étonnamment l’Italie arrive juste derrière. Enfin, tout ce qui est néo-zélandais prend le qualificatif de kiwi jusqu’aux habitants de ces deux îles du pacifique.

Dépaysés au milieu de collines verdoyantes à pois blanc, nous progressons au rythme de la météo, sans pour autant échapper aux grosses averses de l’automne et au froid de l’hiver qui s’annonce. Le pays nous apparaît riche : non seulement nous sommes de retour en pays dit « développé », mais il y a ici une qualité de vie qui laisse rêveur. Nos rencontres, peut être loin de l’échantillon représentatif du Néo-Zélandais moyen, nous montrent un mode de vie très proche de la nature et l’habitude de cultiver son jardin. Habitude, ou hobby hérité des arrières grands parents venus coloniser les terres, mais aussi, de plus en plus le résultat d’une préoccupation de ce qu’il y a dans leurs assiettes et des effets sur leur santé.

En parallèle, il faut savoir que la Nouvelle Zélande est aussi un vaste terrain de jeu pour apprentis sorciers OGM internationaux en quête de discrétion… Un exemple récent qui hérisserait la moustache de José : l’Autorité de Management du Risque Environnemental a approuvé en 2009 et 2010 des projets d’élevages d’animaux génétiquement modifiés (chèvres, et vaches porteuses de gènes humains), mais également des cultures OGM non confinées de pommes de terres, choux, brocolis, tomates, soja, navet, moutarde… et la liste est encore longue !! La cerise sur le gâteau, c’est que le sous-traitant néozélandais est fortement financé par des fonds publics…

Dans ce contexte, une grosse poignée de fermes biologiques résistent à l’envahisseur : l’occasion pour nous de vivre une expérience de WWOOFing (partage de la vie quotidienne et travail dans une ferme biologique) pour une douzaine de jours et apprendre nous aussi à cultiver notre futur jardin !

1 janvier 2011

Petit conte de Noël…

Filed under: Amérique du Sud,Colombie — Mots-clefs :, , — admin @ 0 h 31 min

En arrivant à Bucaramanga, ultime étape avant la longue plaine qui mène à la côte atlantique, nous apprenons que les routes qui mènent au nord sont toutes barrées par des glissements de terrain. Les pluies diluviennes qui ont martelé la Colombie cet hiver ont provoqué de graves inondations. Après vérification, la police des routes et les pompiers nous confirment qu’en faisant un détour vers Barranca, à l’ouest, une solution subsiste. Deux kilomètres de route ont été dévastés par la boue mais un passage piéton est possible.

derrumbeAlors, nous voilà, le 24 décembre, en pleine chaleur, à penser qu’à ce moment précis tout le monde en est à l’apéro ! Ça râle fort pour grimper ces collines qui n’étaient pas prévues au programme. Mais le voyage endurcit, et on commence à se faire à notre condition. Après tout, on a de quoi manger, les éboueurs croisés à la sortie de la ville nous ont offert une bouteille de vin pour festoyer, voilà de quoi faire notre petit réveillon humblement sous la tente.

Nous atteignons la zone sinistrée, il y règne une ambiance assez tendue. Outre les voyageursderrumbe venus traverser comme nous, la catastrophe a amené ici une multitude de personnes venues gagner de l’argent en proposant leurs services pour porter les bagages. Nous sommes harcelés par les propositions d’aide, on a qu’une envie, traverser au plus vite, d’autant plus qu’on nous assure que de l’autre côté, il y a un village où nous trouverons où nous loger.

On recrute Sergio pour nous aider à pousser les vélos. Au lieu des 20 minutes de traversée prévue, on va mettre quasiment 2 heures à s’extirper de ce chaos de béton et de boue. Le long du chemin, un racket s’organise. Certains ont posé des planches de bois pour faciliter le passage et demandent donc un paiement pour ce service… Nous arrivons entiers à bon port, mais exténués. Il commence à faire nuit et pas de trace du village annoncé… Sergio nous propose de venir chez lui. L’invitation nous pose question mais tombe plutôt bien.

Nous nous retrouvons dans une situation un peu délicatederrumbe2 à rouler de nuit, sans savoir où l’on va, et à se demander au vu du relief si les 10 minutes de trajet sortent du même tonneau que les 20 minutes précédentes…! Encadrés par plusieurs motos bien curieuses, on n’en mène pas large sur nos vélos. Un véhicule nous double, et quelques minutes après revient sur la voie d’en face pour de nouveau se retrouver à notre hauteur…la vitre se baisse, et c’est un « necesitan algo ? » qui vient nous sortir de ce mauvais pas. Soulagés, on accepte immédiatement ce coup de pouce de Noël.

On dit au revoir à Sergio et nos deux anges gardiens nous emmène jusqu’à la prochaine ville, Barranca. Ils nous régalent d’une bonne bière salvatrice pour faire tomber le stress et célébrer la chance qui nous a accompagné.

Au-delà d’un accueil pour la nuit du réveillon, c’est la véritable hospitalité colombienne qui nous attend. On se retrouve adoptés par cette famille, qui nous emmène faire du ski-nautique le 25 décembre. Voilà un Noël qu’on est pas prêt d’oublier !!!

BONNE ANNEE 2011 A TOUS !!!!

23 décembre 2010

Feliz Navidad !!

Filed under: Amérique du Sud,Colombie — Mots-clefs :, , — admin @ 14 h 47 min

C’est depuis la caserne de pompiers de San Gil en Colombie que nous vous écrivons cette petite brève… Vous vous demandez sûrement ce qu’on fabrique chez l’armée de l’eau, et bien, rien avoir avec le fait que Laure se trimballe un doigt luxé depuis 4 semaines (une magnifique Brian Jouber sur plaque de boue, avec réception de l’annulaire…maîtrise totale : 9/10). En fait, nous avons découvert l’accueil chaleureux des pompiers en Amérique Latine grâce aux Zarmalouloux, une troupe de joyeux cyclo-clowns avec qui nous avons fait un bout de chemin en Equateur !

Nous voilà donc de retour dans l’hémisphère nord !

Notre premier cargo nous avait fait franchir la fameuse ligne rouge de l’équateur. Mais de nuit, impossible de l’apercevoir… Alors pour ne pas la rater une seconde fois, nous sommes allés lui rendre visite à domicile, un lieu justement nommé « la Mitad del Mundo ». Incontestablement il fait plus froid au Nord, et ça souffle pas mal au Sud :p !

Depuis maintenant 10 jours, nous sillonnons les routes de Colombie. Nous sommes partis de Bogota en direction de Cartagena, où notre mission sera de trouver un voilier pour rejoindre le Panama. Ce pays nous enchante, et c’est vraiment dommage d’avoir si peu de temps devant nous. Nous traversons des paysages vallonnés très vert, des plans de café poussent le long de la route, élémentaire mon cher Watson ! Nous sommes au pays du café !

pèrenoelIci, l’ambiance est aux fêtes de fin d’année, le père Noël s’accroche aux fenêtres, et des rennes luminescents broutent dans les jardins. Par plus de 25°C, ça doit transpirer sévère sous le costume rouge… De drôles de poupées à taille humaine assises à l’entrée des maisons, avec une bouteille à la main, nous regardent passer. C’est la tradition de l’« año viejo », elles représentent l’année passée, que l’on brûle le soir du 31.

De notre côté, la tente verte fera surement office de sapin pour la soirée du 24 décembre, ceux qui veulent passer pour l’apéro sont les bienvenus ! ;)

Joyeux Noël à tous !

13 novembre 2010

En espagnol, monter se dit « subir »…

Filed under: Amérique du Sud,Pérou — Mots-clefs :, , — admin @ 23 h 52 min

PhotoLaureMontéeC’est dès notre entrée en Equateur que nous saisissons toute la dimension verticale de cette étrange coïncidence de langage. Nous subissons en ce moment même un dernier bout de la cordillère des Andes, telles deux puces parcourant le pelage plissé et replissé d’un Sharpei.

Nous avons ressenti récemment une petite baisse de forme. En faisant un bilan du projet après huit mois de voyage, on s’est rendu compte que la parenthèse de trois ans sur d’autres projets est assez longue. Un besoin d’autre chose que la rigueur du voyage à vélo, une soif de rencontrer plus d’acteurs de terrain, d’apprendre plus, alors que le mode de déplacement choisi implique lenteur, efforts et patience.

Nous réalisons que chaque mode de vie, même itinérant a sa routine, et que celle-ci bien que confortable présente des côtés pesants. Comme tout le monde, le voyageur a des envies de ce qu’il n’a pas. L’être humain est-il un éternel insatisfait ? Ou plutôt manquons-nous de sagesse et de recul pour profiter pleinement de notre chance, de notre présent ?

Photo cultivateurAu milieu de ce questionnement, une rencontre nous remet en selle : nous visitons une coopérative de cacao biologique. Le partage du quotidien et de l’expérience des cultivateurs remonte en flèche les aspects positifs du projet. La consommation accrue de cacao n’y est sûrement pas étrangère ! ;-)

Comme dit Nicolas Bouvier : « Certains pensent qu’ils font un voyage, en fait, c’est le voyage qui vous fait ou vous défait… »