A Buenos Aires, la problématique de la récolte et du traitement des déchets est un sujet récurrent. Alors, lorsqu’on apprend l’existence d’une maison construite entièrement en matériaux recyclés, nous avons envie d’en savoir plus !

Imaginez que vous venez de franchir la porte d’un monde fantastique. Au détour de quelques chemins boueux, parsemés de détritus, vous apercevez une étrange bâtisse. Les gens du coin racontent qu’un loup-garou ou un fantôme y vivrait… et que pour le faire sortir de sa tanière, il suffirait de taper deux fois dans ses mains.

Aussitôt dit, aussitôt fait, nous rencontrons Tito Ingenieri, qui nous invite chaleureusement (on a du bol c’était pas la pleine lune !) à découvrir sa « casa de botellas ». Cet artiste, enfin, « ouvrier de l’Art » comme il préfère se définir, a consacré une vingtaine d’années pour construire cette maison musée.

L’initiative de Tito est née d’une volonté de réutiliser les matériaux à disposition, ainsi, sa maison est bâtie avec des millions de bouteilles de verre, des restes de carcasses de voitures, mais aussi des roues de vélo, bref tout ce que le monde moderne rejette, Tito le récupère.

A l’intérieur, rien n’est laissé au hasard, et c’est un véritable mode de vie que Tito s’est construit autour du recyclage. L’homme aime aussi voyager, outre son vélo en bois fait main, les chambres à air usagées se transforment en vêtements étanches dignes de l’univers de Mad Max.

Cette maison, en plein cœur d’un quartier pauvre de Quilmes, est plus une œuvre d’art qu’une initiative de recyclage. Pour autant elle est un bel exemple de réutilisation concrète des matériaux et des habitants du quartier apportent leurs bouteilles à l’édifice.

Cette rencontre nous aura donné autant de frissons que de leçons de vie, en refermant la porte du monde de Tito, nous repartons émerveillés et heureux.

Pour plus de photos sur cette rencontre incroyable, venez voir l’album.