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14 juin 2012

Rencontre avec une espèce menacée

Filed under: Biodiversité — Mots-clefs : — admin @ 4 h 44 min

Au Sud de la Nouvelle Zélande, notre chemin croise celui de Rosalie Goldsworthy. Son nom de famille annonce la couleur : c’est une femme avec un cœur en or. Elle dédie son quotidien à la sauvegarde du manchot antipode, espèce menacée dont il ne resterait aujourd’hui que 5000 individus. Rosalie précise que ce chiffre est une sonnette d’alarme, le manchot antipode est désormais l’espèce la plus rare de manchots au monde. Elle travaille à la réhabilitation de leur habitat, leur construit des nichoirs, les protège contre les prédateurs et les soigne dans son hôpital pour manchots.

 Une étude américaine a estimé que son intervention permet d’augmenter de 10 % le nombre d’individus dans la colonie de manchots par an. Depuis 1991 avec la création de l’hôpital, le nombre de manchots antipodes a triplé dans la réserve.

 Venez parcourir avec elle les flancs de collines se jetant dans la mer et guetter ses protégés rentrer d’une longue journée de pêche.

12 octobre 2011

Omar m’a tuer…

Filed under: Biodiversité,Modes de vie — admin @ 3 h 05 min

Petite réflexion nocturne, enfin, traitement à chaud d’une discussion avec Omar…

Nous prenons notre journée de repos à Mersing en Malaisie dans une auberge de jeunesse. Omar, propriétaire sympathique, nous interroge sur le voyage, et la Bolivie en particulier. Nous en profitons pour discuter de la Malaisie, de son économie, de l’élévation rapide du niveau de vie… Il nous décrit les richesses multiples de son pays : minerais, huile de palme, pétrole… qui profitent apparemment à toute la population.

pommeNe connaissant pas la réalité du pays, étant arrivés trois jours auparavant, nous orientons un peu la discussion sur les fruits. En effet, il nous a été difficile de trouver des fruits locaux… on lui demande donc si les palmiers à huile n’empièteraient pas sur d’autres cultures, voire d’autres espèces…

Omar nous explique qu’il est un amoureux de la nature, qu’il a travaillé pendant plus de 4 ans dans la jungle, et qu’il est même membre du WWF… « Je suis d’accord pour protéger la nature, mais il ne faut pas trop en faire. Par exemple, le gouvernement a développé un projet de plantation de palmiers près d’une petite ville de 20000 habitants (1 hectare rapporterait 500€/mois net à l’exploitant). Ça a changé leur vie ! Maintenant ils ont beaucoup plus de revenus : tout le monde a besoin d’argent pour avoir une télévision ou envoyer ses enfants à l’université…. Sans compter que c’est bon pour la consommation, ben oui si on arrête d’acheter les produits d’Europe c’est pas bon pour vous ça…

OK, il y avait des singes avant qui vivaient là, mais franchement c’est quoi la priorité ? Aider des êtres humains ou des singes qui peuvent très bien retourner dans la jungle…»

palm oilOmar nous vente également un système d’éducation (un ordinateur par élève) et de santé exemplaire, une politique forte de logements pour les plus pauvres, l’indépendance de son gouvernement quant aux influences et agissements américains (pas comme Sarko nous dit-il)… Bref, un gouvernement qui investit dans le développement pour le bien-être de sa population, et qui se tient à bonne distance de ce système qu’on appelle démocratie en Europe et aux États-Unis…

Ne souhaitant pas aboutir à un débat d’opinions sur certains sujets, Pierre lui pose une question à propos du cercle vertueux de la consommation : « Si toi Omar tu m’achètes des ordinateurs, et que moi je me fournis en composants électroniques auprès de Laure, qui elle se fournit en lithium en Bolivie, ressource pas vraiment inépuisable… il n’y aurait pas un problème ?? »

La réponse est sans équivoque : « De toute façon, le monde finira bien un jour… »

Après une bonne remise en question, plein d’idées fusent :

- Faisons-nous partie d’une vague de néo-colonisateurs verts à qui on aurait lavé le cerveau à grand coup de développement durable ?

- Qui sommes-nous pour questionner les choix de développement de tel ou tel pays, ou imposer des contraintes que les pays riches n’ont pas connu lors de leur ascension économique ?

- Y-aurait-il vraiment un choix à faire entre réduction de la pauvreté, et maintien de la biodiversité ?

- On prône le développement car on souhaite l’égalité et la dignité des hommes. Cela nous touche de voir nos semblables vivre dans la pauvreté. Sans êtres naïfs, les pays du Nord ont aussi d’autres objectifs à travers le développement… On voit que partout ce développement s’accompagne d’une consommation de masse, à l’image de nos sociétés européennes. Avoir le dernier téléphone portable ou un compte facebook devient aussi prioritaire que donner une éducation à ses enfants.

- Le capitalisme et le matérialisme seraient-ils les plus puissants dissolvants des angoisses de l’espèce humaine ?? Comment partager avec nos semblables que ce n’est pas nécessairement la voie du bonheur collectif ??

Affaire à suivre…

Vos commentaires sont les bienvenus pour alimenter la discussion… :)

22 mai 2011

El Parque de la Papa : un parc pas comme les autres

Filed under: Biodiversité,Modes de vie — Mots-clefs :, , , — admin @ 6 h 40 min

Au sommet des montagnes péruviennes, la culture de la pomme de terre est un véritable culte. Un ensemble de communautés est organisé autour des précieuses tubercules, et cultive une incroyable diversité de pommes de terre. Cet espace de vie est aussi un espace d’expérimentation de nouvelles espèces pour s’adapter au changement climatique.

Venez découvrir le parque de la papa avec Alejandro Argumedo de l’association ANDES et assister à un moment important de l’année : le semis dans un champ communautaire.

29 janvier 2011

Auprès de mon arbre…

Filed under: Biodiversité — Mots-clefs :, , — admin @ 3 h 58 min

Entre Arica, suqueñuar la côté pacifique chilienne, et le lac Chungara culminant à 4600m, le village de Putre nous apparaît comme une oasis au milieu de ces montagnes abruptes et désertiques.
Nous avons ici la chance de rencontrer Victor, ingénieur forestier travaillant pour la CONAF (Corporation National Forestière, l’équivalent de l’ONF en France).

Il nous emmène dans son quotidien, à la découverte de la Queñua, un petit arbre des Andes dont la préservation lui tient à cœur. Elle pousse entre 3500 et 4600 m au-dessus du niveau de la mer, ce qui en fait l’arbre vivant le plus haut au monde. On la reconnaît à son bois rouge et son écorce multicouche, telle un mille-feuille.

Écoutez Victor nous présentant sa protégée :

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Nous poursuivons le reportage avec la rencontre de Don Tomas, éleveur qui souhaite planter Queñua et eucalyptus autour de sa propriété. Un personnage attachant qui ne manquera pas de vous séduire aussi !

3 juin 2010

La ARIPUCA, symbole de la biodiversité

Filed under: Biodiversité — admin @ 1 h 17 min

Otto Waidelich nous accueille devant une arche gigantesque faite de bois millénaires, de grandes lettres sculptées annoncent le lieu que nous nous apprêtons à visiter : LA ARIPUCA.

Cet endroit agri-éco-touristique est une initiative familiale qui met en valeur la biodiversité à travers la conservation et l’exploitation des arbres natifs de la région. Aripuca signifie « piège » en guarani, cette construction de bois permettait d’attraper les animaux sans leur faire de mal. Le piège se déclenche lorsque l’animal marche sur la détente : « le palito » (petit bâton). Ainsi, selon les Guaranis, un animal assez malin peut déjouer le piège. Pour les moins futés, le chasseur a toujours le choix : les relâcher ou les inviter à table.

Otto est cultivateur de yerba maté, la boisson nationale, et également planteur d’arbres. Pour sensibiliser les gens à la déforestation et à la nécessité de maintenir la diversité des arbres natifs, Otto a eu l’idée de construire une Aripuca géante. Il lui aura fallu pratiquement 5 ans pour achever cet édifice constitué d’une trentaine d’essences de bois différentes.

Au-delà du lieu lui-même, nous avons aimé la philosophie qui l’entoure : l’Aripuca symbolise notre monde, les hommes ayant encore la possibilité d’infléchir la trajectoire et de ne pas laisser le piège se refermer sur eux. Le palito représente la protection de la nature, si l’on marche dessus, nous passerons à la casserole du réchauffement climatique.

Pour les hispanophones, ou ceux qui se disent depuis longtemps « je m’remettrais bien à l’espagnol », vous pouvez écouter ci-dessous les motivations à l’origine de ce projet :

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Pour tout le monde, vous pouvez regarder ici un reportage sous-titré de notre rencontre avec Otto :